zakimath
åá ÊÑíÏ ÇáÊÝÇÚá ãÚ åÐå ÇáãÓÇåãÉ¿ ßá ãÇ Úáíß åæ ÅäÔÇÁ ÍÓÇÈ ÌÏíÏ ÈÈÖÚ ÎØæÇÊ Ãæ ÊÓÌíá ÇáÏÎæá ááãÊÇÈÚÉ.

zakimath

ÇáÑíÇÖíÇÊ ÈÇáËÇäæí mathématique au lycée
 
ÇáÑÆíÓíÉÇáÈæÇÈÉÃÍÏË ÇáÕæÑÇáÊÓÌíáLes MatheuxÏÎæá

 

 VICTOR HUGO

ÇÐåÈ Çáì ÇáÃÓÝá 
ßÇÊÈ ÇáãæÖæÚÑÓÇáÉ
Nourdinne:stito
Admin
Admin
Nourdinne:stito


ÚÏÏ ÇáÑÓÇÆá : 726
ÇáÚãÑ : 31
Localisation : Errachidia
ÊÇÑíÎ ÇáÊÓÌíá : 22/06/2007

VICTOR HUGO Empty
ãõÓÇåãÉãæÖæÚ: VICTOR HUGO   VICTOR HUGO EmptyÇáÌãÚÉ 31 ÃÛÓØÓ 2007 - 22:50

VICTOR HUGO
.


VICTOR HUGO Hugo
Victor Hugo (1802-1885)
Un esprit qui marche de lueur en lueur [...], et qui s'arrête éperdu - au bord de l'infini








Sa vie et ses oeuvres numérisées / Autres oeuvres numérisées




Extraits / Au Panthéon / Les Châtiments



_____________________.____________

Notes bio-bibliographiques
incluant les principales oeuvres numérisées

VICTOR HUGO Hugoj
Les excentricités du génie de Victor Hugo, jeune,
avaient enivré la jeunesse, ennuyée des vieilles rengainesde la restauration.
On ne trouvait plus Chateaubriand assez romantique.
George Sand, Histoire de ma vie.



La jeunesse:
Je serais Chateaubriand ou rien (1816)
Né à Besançon en 1802 en pleine épopée napoléonienne, Victor Marie Hugo admirait son père qui sera comte et général d'Empire (mon père, ce héros au sourire si doux). Il grandit sous le «triple rayon» d'une enfance de poète : un jardin, un vieux prêtre et sa mère [Sophie Trébuchet, 1772-1821] (Les Rayons et les ombres). Ses études dans l'un des meilleurs lycées de Paris (Louis-le-Grand) lui permettent de se faire connaître encore jeune avec son premier recueil de poèmes: Odes (1822), pour lequel il obtiendra une pension de Louis XVIII.




VICTOR HUGO Adelehp
Adèle Foucher
(1805-1868)Il se marie avec Adèle Foucher, son amour de jeunesse, dont il eut cinq enfants, et qui devra plus tard le partager avec sa maîtresse à vie, Juliette Drouet. Tenté par l'alliance du sabre et du goupillon, comme on définit plus tard la monarchie, Victor Hugo est peut-être en bonne voie pour devenir Chateaubriand, mais n'est certainement pas encore lui-même.












VICTOR HUGO Vosghug
6 Place des Vosges, Paris
Musée Victor Hugo
L'honorer aujourd'hui d'un culte, [...]
c'est croire à la force éternelle et triomphante du génie



Émile Zola , 1885







L'âge adulte :

Du Cénacle à la gloire
«Je m'en vais, Monsieur, et vous venez»
Lettre de Chateaubriand à Hugo [source : Max Gallo]

Victor Hugo, chef de file d'un groupe de jeunes écrivains (le Cénacle*), publie sa première pièce de théâtre en vers, Cromwell (1827) et affirme des opinions libérales. Y succèdent les Orientales (1829). Lors de la "bataille" d' Hernani , sa pièce de 1830, il est un porte parole du romantisme et se retrouve aux côtés de Gérard de Nerval et de Théophile Gauthier (si admiré de Baudelaire ) contre les tenants d'une tradition classique.




VICTOR HUGO Genh
Joseph-Léopold-Sigisbert Hugo (1773-1828),
général d'Empire et comte, gouverneur de Madrid sous le roi Joseph Bonaparte,
il fut rétrogradé par ordre de l'Empereur comme tous les officiers après la retraite d'Espagne.
L'un de ces demi-soldes ostracisés à la Restauration, il écrivit les Mémoires du Général Hugo.
C'est à la célébrité de son fils qu'il dût de retrouver un grade d'officier général et de sortir du besoin.
Troisième fils, après Abel et Eugène, Victor deviendra vicomte après la mort d'Eugène en 1837.
«Dire: Napoléon, ou dire: Buonaparte, cela séparait deux hommes plus qu'un abîme»
Victor Hugo, L'année 1817, in Les Misérables III, chap. I.


Ce génie, possédé d'une ambition à la hauteur de sa valeur et entièrement dévoué à la cause de l'esprit, conquit les Lettres comme jadis d'autres l'Europe , à un rythme effréné. À son premier roman historique, Notre-Dame de Paris (1831) succèdent des pièces dramatiques, Marion de Lorme (1831), Le roi s'amuse (1832), Marie Tudor (1833) et son chef d'oeuvre romantique, Ruy Blas (1838); des recueils de poésie, les Feuilles d'automne (1831), les Chants du Crépuscule (1835), les Voix intérieures (1837) et les Rayons et les ombres (1840).







VICTOR HUGO Chatespvh
Un château en Espagne
Dessin de Victor Hugo Dévouer sa pensée : «ma règle, ma loi, mon principe et mon but»

Victor Hugo, on le sait, est le fils d'un général d'Empire, qui, comme presque tous, fut d'abord soldat de la Révolution. Quoi d'étonnant à ce qu'aux aspirations et à la gloire de ce récent passé il se sente appelé à répondre, par toutes les conquêtes de la pensée et de la plume? Élu à l'Académie française en 1841, Victor Hugo suit à sa manière d'illustres traces. Il publie en 1842 Le Rhin, lettres à un ami , relation d'un voyage effectué en 1840 dans la vallée du Rhin, où transparaît son idéal européen , encore frais des avancées napoléoniennes . Retour aux anciennes origines lorraines? Pélerinage sur les traces du père qui fut blessé devant Mayence dans l'armée du Rhin? Désir de revivre, en privé, l'aventure de ceux qui avaient «Chassé vingt rois, passé les Alpes et le Rhin, Et leur âme chantait dans les clairons d'airain !» [Waterloo, in Les Châtiments, livre V - L'autorité est sacrée 13 - L'Expiation II]? Entrepris lui aussi avec la complicité amoureuse de Juliette Drouet, comme le précédent voyage dans la vallée du Rhin, le Voyage vers les Pyrénées ( Alpes et Pyrénées ), effectué en 1843 sur l'autre frontière naturelle dépassée (son père commanda la province de Guadalajara et fut Comte de Siguenza), en constitue le pendant.







VICTOR HUGO Liberty

Révoltes républicaines (1830 : les trois glorieuses

qui mirent fin au pouvoir des Bourbons avec le départ de Charles X

et 1848 qui renvoya le roi constitutionnel des Français, Louis-Philippe

Victor Hugo, qui a toujours été pour la liberté et la démocratie,

Pair de France sous Louis-Philippe, roi constitutionnel des Français (et non de France),

après avoir craint une résurgence de la Terreur de 1793, finit par se rallier à la cause de la République:

«La République est une idée, la République est un principe, la République est un droit. La République est l'incarnation même du progrès.»


AU PEUPLE

La Constitution est confiée à la garde et au patriotisme des citoyens français.

LOUIS NAPOLEON est mis hors la loi. L'état de siège est aboli. Le suffrage universel est rétabli.

VIVE LA REPUBLIQUE ! AUX ARMES !

Pour la Montagne réunie

Le délégué, VICTOR HUGO, 1851


VICTOR HUGO Leoph VICTOR HUGO Juldr

Léopoldine Hugo Juliette Drouet

(1824-1843) (1806-1883)

«Aimer, c'est agir.» Victor Hugo, 19 mai 1885.

De la mort de Léopoldine à la République












Dans sa vie privée, dix ans après la rencontre de Juliette Drouet**, qui restera sa maîtresse jusqu'à la mort, et peu avant sa liaison avec Léonie d'Aunet ***, disparaît dans les eaux de la Seine sa fille Léopoldine (1843), alors qu'il était de retour de voyage dans les Pyrénées. Ce déchirement personnel poussa Victor Hugo à réviser son action, et, sans abandonner la littérature, il entama une carrière politique. Nommé Pair de France par Louis-Philippe en 1845, mais devenu républicain, il rejoint Lamartine dans la conviction que la République universelle sera le dernier mot du progrès. Élu à l'Assemblée constituante de 1848, il finira par s'opposer au Prince Louis-Napoléon, neveu du premier, qu'il affublera plus tard du terme " Napoléon-le-petit " dans le pamphlet du même nom (1852) et dans les Châtiments, livre II, VII ("Napoléon le petit [...] ce nain tout-puissant"). Victor Hugo dénonce avec virulence un régime qui privilégie la police sur la justice : «La guérite vous guette et le confessionnal vous espionne.» Choses vues, décembre 1850. Violemment opposé au coup d'État du 2 décembre 1851, il doit prendre le chemin de l'exil jusqu'à la chute de Napoléon III (1870).













VICTOR HUGO Jersey
Debout, mais incliné du côté du mystère, [...]
J'ai porté mon chaînon de la chaîne éternelle.
Veni, vidi, vixi, Les Contemplations, livre IV, 13


Seul sur cet âpre monticule
Les Contemplations, I, XXX, II.



En retrait des affaires du monde****, l'exil et la solitude, surtout aux îles de Jersey et de Guernesey, permettent à ce grand génie de donner sa mesure. Il publie les Châtiments (1853), les Contemplations [numérisées en deux parties: I pour les trois premiers livres: Aurore, L'Âme en fleur et Les Luttes et les rêves, et II pour les trois derniers: Pauca meae , En marche, Au bord de l'infini suivis de À celle qui est restée en France] (1856), et avance ainsi insensiblement en âge tout en étant révolté [Et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là - Châtiments, VII, 14; Et mon coeur est soumis, mais n'est pas résigné - Contemplations , IV, 15].








VICTOR HUGO Manuhugo
Manuscrit des Misérables de Victor Hugo (1862)
source: Bibliothèque Nationale de France


L'âge d'être grand-père?
Quand la liberté rentrera, je rentrerai.
Guernesey, 1859

À 60 ans, alors que plusieurs n'aspirent qu'à une retraite tranquille, Victor Hugo commence à publier La Légende des siècles [première série tome I et tome II ] (1859) et, en prose, des romans inoubliables: les Misérables (1862), les Travailleurs de la mer [ tome premier , tome deuxième , tome troisième ] (1866), l'Homme qui rit (1869).





VICTOR HUGO Hugo2


Un de ces esprits rares
et providentiels.
Baudelaire

[...] seul, tranquille et rêveur.
Le Cid, par Victor Hugo
La Légende des siècles, deuxième série, 1877
Élu sénateur en 1876, il trouve encore l'énergie de continuer la Légende des siècles [1877, deuxième série ; 1883, troisième série], et de publier des poèmes: l'Année terrible (1871) et l'Art d'être grand-père (1877).
VICTOR HUGO Bcb2
La Belle, le Chevalier et la Bête
Peinture sur bois par Victor Hugo
novembre 1861 [source : musée Victor Hugo]
«il nous disait comment le chevalier, qui aimait la belle,
devait, pour se faire aimer d’elle, tuer le dragon et lui en rapporter la tête.
Ajoutant la parole au dessin, il nous décrivait le combat du chevalier avec le
monstre aux griffes crochues, dont la queue annelée se tord de rage ; comment
l’amoureux, monté sur un oiseau fantastique, d’un coup de lance dans la gueule,
avait tué le dragon. Puis, devant l’élégante silhouette de la belle au profil
innocent et aux longs yeux d’orientale, il nous disait l’ardeur du jeune guerrier
agenouillé, coiffé d’une capeline, cuirassé de bleu et d’or, gorgerin et cuissards
enrichis d’arabesques ; et que cette fleur que tenait la belle en un geste de
petite idole, était le symbole de l’amour pur qu’elle donnait à son amant.»
Georges Hugo, Mon grand-père, Calmann-Lévy, 1902

Victor Hugo n'a pas participé à la Commune de Paris (1871), mais écrit en faveur de Louise Michel , l'héroïne qui fut déportée en Nouvelle-Calédonie. Républicain, adulé du peuple, son 80ème anniversaire (1882), qui fut l'objet de réjouissances nationales, préfigura le caractère grandiose de ses funérailles (1885) ainsi que son transfert au Panthéon dont la devise "Aux grands hommes, la Patrie reconnaissante" s'applique si bien à lui et à celui qui partagera sa demeure pour l'éternité: Émile Zola .







Rédigées de 1849 jusqu'à son dernier souffle en 1885, les Choses vues feront l'objet d'une édition posthume.









_____________________.____________
ÇáÑÌæÚ Çáì ÃÚáì ÇáÕÝÍÉ ÇÐåÈ Çáì ÇáÃÓÝá
https://errachidia.ahlamontada.com
Nourdinne:stito
Admin
Admin
Nourdinne:stito


ÚÏÏ ÇáÑÓÇÆá : 726
ÇáÚãÑ : 31
Localisation : Errachidia
ÊÇÑíÎ ÇáÊÓÌíá : 22/06/2007

VICTOR HUGO Empty
ãõÓÇåãÉãæÖæÚ: ÑÏ: VICTOR HUGO   VICTOR HUGO EmptyÇáÌãÚÉ 31 ÃÛÓØÓ 2007 - 22:53

_____________________.____________

Autres oeuvres numérisées


VICTOR HUGO Hugo8

Hugo et Voltaire se rencontrent dans l'amour

de la justice et de l'humanité

Ernest Renan



(1818)


(1821)



Amy Robsart
Pièce d'abord présentée sous le nom de son beau-frère Foucher.


(1833)

Ou bien, un homme tombe tout à coup en langueur ; sa peau se ride, ses yeux se cavent, ses cheveux blanchissent, ses dents se brisent comme verre sur pain ; il ne marche plus, il se traîne ; il ne respire plus, il râle, il ne rit plus, il ne dort plus, il grelotte au soleil en plein midi ; jeune homme, il a l'air d'un vieillard, il agonise ainsi quelque temps ; enfin il meurt, et alors on se souvient qu'il y a six mois ou un an, il a bu un vin de Chypre chez un Borgia." (acte I, partie II, scène 3) Il s'agit du pape Alexandre VI Borgia.




VICTOR HUGO Idea Les châtiments lien interne

Préfaces, Nox, les sept livres, Lux et Fin (1853)

[...] le passé se nomme haine Et l'avenir s'appelle amour !
Histoire d'un crime


321 poèmes de Victor Hugo sur poesie.webnet.fr


À propos de William Shakespeare

(1864)


Les chansons des rues et des bois

(1865)


Quatre-vingt-treize

(1874)

Être un membre de la Convention, c'était être une vague de l'Océan. Et ceci était vrai des plus grands. La force d'impulsion venait d'en haut. Il y avait dans la Convention une volonté qui était celle de tous et n'était celle de personne. Cette volonté était une idée, idée indomptable et démesurée [...] La Convention a toujours ployé au vent ; mais ce vent sortait de la bouche du peuple et était le souffle de Dieu.


L'Âne

(1881)


Les quatre vents de l'esprit

(1881)


La fin de Satan

(1882-1885)


_____________________.____________

Notes
* groupe de jeunes écrivains : mentionnons Vigny, Lamartine, Balzac, Dumas, Musset, Mérimée, Nerval, Gauthier. Chateaubriand fit figure de père spirituel. La «bataille» d'Hernani fut gagnée, mais Hugo ne sera élu à l'Académie française avec l'appui de Chateaubriand et de Dumas qu'après de nombreuses tentatives. Retour au texte.



VICTOR HUGO Statuefconcp


Europe, l'une des 4 statues féminines de la Fontaine des Quatre parties du Monde commandée sous le Second Empire en 1869,
située au Jardin du Luxembourg, oeuvre de Jean-Baptiste Carpeaux. L'ensemble
sous la direction de Gabriel Davioud.
Les animaux marins sont d'Emmanuel Fremiet, le globe de Pierre Legrain, les guirlandes de Louis Vuillemot.


Commandées dans les années 1830 sous Louis-Philippe, huit statues, symbolisant huit villes, sont érigées
autour de la Place de la Concorde. Brest et Rouen (par Cortot), Lille et Strasbourg (par Pradier),
Lyon et Marseille (par Petitot), Bordeaux et Nantes (par Caillouette). Les deux fontaines
(au Nord : la Fontaine des Fleuves; au Sud : la Fontaine des Mers), alors réalisées
sous la direction de Jacques-Ignace Hittorf et inspirées de la Fontaine de Maderno

sur la place Saint-Pierre à Rome, seront restaurées en 2001.


VICTOR HUGO Strasbourg_juliette_p
Strasbourg, statue créée par Pradier


** Julienne Joséphine Gauvain, dite Juliette Drouet : Sa statue en marbre serait encore Place de la Concorde à Paris ; elle représenterait Strasbourg, sculptée par James (Jean-Jacques) Pradier, juchée sur l'une des 8 guérites qui mènent maintenant au stationnement souterrain. Cette thèse est douteuse, car Pradier, dont elle avait été la maîtresse avant de devenir celle de Victor Hugo, aurait dû utiliser ses souvenirs (le modèle serait plutôt Louise Pradier). Le moulage en plâtre est au Musée du Louvre. Retour au texte.




VICTOR HUGO Aunetrech

La Recherche au pays des aurores boréales *** VICTOR HUGO Aunetp liaison : Léonie Thévenot d'Auneta 18 ans de moins que Victor Hugo. Elle participe en 1838-1839 à une expédition française dirigée par Paul Gaimard, de la Commission scientifique du Nord rattachée au Ministère de la Marine. Embarquée sur la corvette La Recherche en compagnie de son fiancé, le peintre François Biard, elle en rapporte : Voyage d'une Femme au Spitzberg [réédité chez Actes Sud en 1995]. Sa liaison avec l'illustre auteur défraye la chronique en 1845. Retour au texte.



VICTOR HUGO Stathugo


Statue de Victor Hugo à Guernesey



C'est un pauvre homme loin des hommes,


C'est un habitant de l'oubli;


C'est un indigent sous la bure,


Un vieux front de la pauvreté,


Un haillon dans une masure,


Un esprit dans l'immensité!
Les Contemplations

**** en retrait des affaires du monde : retrait ne signifie pas indifférence. De son rocher normand, Hugo critique Napoléon III. Puis, il prend parti pour la liberté en Crète, en Sicile, en Irlande et en Pologne. Il partage avec Thoreau l'honneur de s'élever contre l'esclavage à propos de l'affaire John Brown, aux États-Unis. Il intervient auprès de Juarez pour sauver Maximilien au Mexique en 1867. Pacifiste et internationaliste, il plante à Guernesey un chêne baptisé par lui : Chêne des États-Unis d'Europe. Il jouit cependant à Jersey puis à Guernesey de tout le temps nécessaire à son oeuvre. Retour au texte.

_____________________.____________


VICTOR HUGO Hugo9

Ver de terre amoureux d'une étoile

Ruy Blas, Acte 2, scène 2


Extraits

Tu fuis alors à tire-d'aile

Vers le ciel éternel et pur,

Vers la 1umière à tous fidèle,

Vers l'innocence, vers l'azur!

Afin que ta pureté fière

N'ait pas la fange et la poussière

Des vils chemins par nous frayés,

Et que, nuages et tempêtes,

Tout ce qui passe sur nos têtes

Ne puisse passer qu'à tes pieds!

Tu sais qu'étoile sans orbite,

L'homme erre au gré de tous les vents;

Tu sais que l'injustice habite

Dans la demeure des vivants;

Et que nos coeurs sont des arènes

Où les passions souveraines,

Groupe horrible en vain combattu,

Lionnes, louves affamées,

Tigresses de taches semées,

Dévorent la chaste vertu!




VICTOR HUGO Pendhugo


Tout ce qui souffre est plein de haine.

Tout ce qui vit traîne un remords.

Les morts seuls ont rompu leur chaîne.

Tout est méchant, hormis les morts!

Aussi, voyant partout la vie

Palpiter de rage et d'envie,

Et que parmi nous rien n'est beau,

Si parfois, oiseau solitaire,

Tu redescends sur cette terre,

Tu te poses sur un tombeau.




Sunt lacrymae rerum

Les Voix intérieures II, mai 1837


VICTOR HUGO Noyes
«Laissez-moi me pencher sur cette froide pierre
Et dire à mon enfant : Sens-tu que je suis là?»
Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin
De venir dans ma chambre un peu chaque matin;
Je l'attendais ainsi qu'un rayon qu'on espère;
Elle entrait et disait : -Bonjour, mon petit père;-
Prenait ma plume, ouvrait mes livres, s'asseyait
Sur mon lit, dérangeait mes papiers, et riait,
Puis soudain s'en allait comme un oiseau qui passe.
Alors, je reprenais, la tête un peu moins lasse,
Mon oeuvre interrompue, et, tout en écrivant,
Parmi mes manuscrits je rencontrais souvent
Quelque arabesque folle et qu'elle avait tracée,
Et mainte page blanche entre ses mains froissée
Où, je ne sais comment, venaient mes plus doux vers.
Elle aimait Dieu, les fleurs, les astres, les prés verts,
Et c'était un esprit avant d'être une femme.
Son regard reflétait la clarté de son âme.
Elle me consultait sur tout à tous les moments.
Oh! que de soirs d'hiver radieux et charmants,
Passés à raisonner langue, histoire et grammaire,
Mes quatre enfants groupés sur mes genoux, leur mère
Tout près, quelques amis causant au coin du feu!
J'appelais cette vie être content de peu!
Et dire qu'elle est morte! hélas! que Dieu m'assiste!
Je n'étais jamais gai quand je la sentais triste;
J'étais morne au milieu du bal le plus joyeux
Si j'avais, en partant, vu quelque ombre en ses yeux.
Novembre 1846, jour des morts.
Les Contemplations , livre quatrième, Pauca Meae, V
extrait des Misérables en real audio




Sur une barricade, au milieu des pavés

Souillés d'un sang coupable et d'un sang pur lavés,

Un enfant de douze ans est pris avec des hommes.

- Es-tu de ceux-là, toi ! - L'enfant dit : Nous en sommes.

- C'est bon, dit l'officier, on va te fusiller.

Attends ton tour. - L'enfant voit des éclairs briller,

Et tous ses compagnons tomber sous la muraille.

Il dit à l'officier: Permettez-vous que j'aille

Rapporter cette montre à ma mère chez nous ?

- Tu veux t'enfuir ? - Je vais revenir. - Ces voyous

Ont peur ! Où loges-tu ? - Là, près de la fontaine.

Et je vais revenir, monsieur le capitaine.

- Va-t'en, drôle! - L'enfant s'en va. - Piège grossier !

Et les soldats riaient avec leur officier,

Et les mourants mêlaient à ce rire leur râle

Mais le rire cessa, car soudain l'enfant pâle,

Brusquement reparu, fier comme Viala,

Vint s'adosser au mur et leur dit: Me voilà.

_____________________.____________


Au Panthéon

VICTOR HUGO Hugopnt
Émile Zola partage le caveau de Victor Hugo au Panthéon

L'histoire véridique, l'histoire vraie, l'histoire définitive, [...]
tiendra moins compte des grands coups de sabre que des grands coups d'idée. (...)
Pythagore sera un plus grand événement que Sésostris. (...) étant donnée, comme résultante,
l'augmentation de l'esprit humain, Dante importe plus que Charlemagne,
et Shakespeare importe plus que Charles-Quint.
Victor Hugo, À propos de William Shakespeare, 1864.

et Hugo plus que Napoléon . _____________________.____________

Philosophie Éducation Culture
(c) copyright Pierre Cohen-Bacrie, 1997-2002
La reproduction de cette page, ou de toute autre page du site,
en tout ou en partie, est interdite .
Grands esprits contemporains
ÇáÑÌæÚ Çáì ÃÚáì ÇáÕÝÍÉ ÇÐåÈ Çáì ÇáÃÓÝá
https://errachidia.ahlamontada.com
Nourdinne:stito
Admin
Admin
Nourdinne:stito


ÚÏÏ ÇáÑÓÇÆá : 726
ÇáÚãÑ : 31
Localisation : Errachidia
ÊÇÑíÎ ÇáÊÓÌíá : 22/06/2007

VICTOR HUGO Empty
ãõÓÇåãÉãæÖæÚ: ÑÏ: VICTOR HUGO   VICTOR HUGO EmptyÇáÃÍÏ 7 ÓÈÊãÈÑ 2008 - 1:52


Lettres choisies,
Victor Hugo, Juliette Drouet

ÇáÑÌæÚ Çáì ÃÚáì ÇáÕÝÍÉ ÇÐåÈ Çáì ÇáÃÓÝá
https://errachidia.ahlamontada.com
Nourdinne:stito
Admin
Admin
Nourdinne:stito


ÚÏÏ ÇáÑÓÇÆá : 726
ÇáÚãÑ : 31
Localisation : Errachidia
ÊÇÑíÎ ÇáÊÓÌíá : 22/06/2007

VICTOR HUGO Empty
ãõÓÇåãÉãæÖæÚ: ÑÏ: VICTOR HUGO   VICTOR HUGO EmptyÇáÃÍÏ 7 ÓÈÊãÈÑ 2008 - 1:55

Lettre de Victor Hugo à Juliette Drouet (Ed. Fayard)
mardi gras - 20 février (1849) Tu as raison, ce jour-ci est aussi un doux et charmant anniversaire. Je n’oublierai jamais cette matinée où je sortis de chez toi, le c ?ur ébloui. le jour naissait, il pleuvait à verse, les Masques déguenillés et souillés de boue descendaient de la Courtille (1) avec de grands cris et inondaient le Boulevard du Temple. Ils étaient ivres et moi aussi ; eux de vin, moi d’amour. A travers leurs hurlements, j’entendais un chant que j’avais dans le c ?ur. Je ne voyais pas tous ces spectres autour de moi, spectres de la joie morte, fantômes de l’orgie éteinte, je te voyais, toi douce ombre rayonnante dans la nuit, tes yeux, ton front, ta beauté, et ton sourire aussi enivrant que tes baisers. O matinée glaciale et pluvieuse dans le ciel radieuse et ardente dans mon âme ! Souvenir ! Tout cela me revient en ce moment, au milieu, de cette autre foule de masques qu’on appelle l’Assemblée Nationale, et qui, eux aussi, sont des fantômes. Je t’écris comme je te parlerais, au hasard, mais sûr de ne rien tirer de mon c ?ur, ô mon doux ange, qui ne soit de l’amour. Je t’envoie toute mon âme pour remplir tes rêves de cette nuit. Enveloppe adressée à : Madame Drouet, 35 ou 37 Cité Rodier, (prolongement de la rue Nve Coquenard).
Timbre postal : 20 février 1849
-------------------------
Notes : (1) La Courtille, quartier de Paris sur l’ancienne commune de Belleville était, depuis la Régence, un des lieux de plaisir préférés des Parisiens. Le lendemain du Mardi gras, au petit matin, la " descente de la Courtille ", de Belleville au boulevard, attirait autour des masques une foule de badauds venue de tous les quartiers. (2) Juliette a quitté la rue Saint-Anastase pour la Cité Rodier en novembre, pour se rapprocher de Hugo.
ÇáÑÌæÚ Çáì ÃÚáì ÇáÕÝÍÉ ÇÐåÈ Çáì ÇáÃÓÝá
https://errachidia.ahlamontada.com
Nourdinne:stito
Admin
Admin
Nourdinne:stito


ÚÏÏ ÇáÑÓÇÆá : 726
ÇáÚãÑ : 31
Localisation : Errachidia
ÊÇÑíÎ ÇáÊÓÌíá : 22/06/2007

VICTOR HUGO Empty
ãõÓÇåãÉãæÖæÚ: ÑÏ: VICTOR HUGO   VICTOR HUGO EmptyÇáÃÍÏ 7 ÓÈÊãÈÑ 2008 - 2:07

Lettre de Juliette Drouet à Victor Hugo (Ed. Fayard)

4 mai jeudi midi ½ (1848)
Voilà une bien belle journée, mon Toto jusqu’à présent tout paraît très calme et il est probable que rien de fâcheux ne viendra troubler la tranquillité des Parisiens (1). Pour ma part je le désire bien ardemment car rien ne m’agace plus que ces émeutes parmi lesquelles tu as la manie d’aller te fourrer. Je voudrais que le diable torde le cou aux émeutiers une bonne fois et qu’il n’en soit plus question. Pourvu qu’il n’y ait plus de révolutions, ni d’évolutions, ni de mystifications je donne mon adhésion à ce gouvernement. Avec tout cela, baisez-moi vous et tâchez d’assister régulièrement aux séances de ma chambre. Vous êtes mon représentant à mon unanimité et je vous prie de fonctionner régulièrement et de faire honneur à la confiance dont je vous ai investi. Ne laissez pas passer l’heure du pardon si vous ne voulez pas entendre sonner l’heure de la justice. Vous voyez que je suis à la hauteur de la situation et que les républicains de la veille n’ont rien à m’apprendre. J’en remontrerais même à ceux du lendemain si je voulais mais je ne veux pas. Je veux que vous me baisiez à mort voilà tout. Ça n’est pas bien malin il me semble. Essayez et vous verrez. Juliette [size=7]Notes : (1) L’Assemblée constituante se réunit ce jour-là pour la première fois. [/size]
ÇáÑÌæÚ Çáì ÃÚáì ÇáÕÝÍÉ ÇÐåÈ Çáì ÇáÃÓÝá
https://errachidia.ahlamontada.com
Nourdinne:stito
Admin
Admin
Nourdinne:stito


ÚÏÏ ÇáÑÓÇÆá : 726
ÇáÚãÑ : 31
Localisation : Errachidia
ÊÇÑíÎ ÇáÊÓÌíá : 22/06/2007

VICTOR HUGO Empty
ãõÓÇåãÉãæÖæÚ: ÑÏ: VICTOR HUGO   VICTOR HUGO EmptyÇáÃÍÏ 7 ÓÈÊãÈÑ 2008 - 2:11


Lettre de Juliette Drouet à Victor Hugo, (Ed. Fayard)

8 août mercredi soir 6h. ¾ (1848)
Merci mon cher adoré, merci de ta bonne obligeance. L’articles est charmant et j’espère que M. P. en sera très reconnaissant (1). J’ai vu avec plaisir, mon amour que vous aviez remarqué la ravissante découverte que nous avons faite avant-hier. Il ne vous manque plus que de vous en servir plusieurs fois tous les jours pour que ce soit la plus triomphante découverte qu’on ait faite depuis le père Adam. Vous vous êtes en allé tantôt beaucoup trop tôt mon Toto. Comment voulez-vous que j’aie du courage pour toute la soirée si vous ne me donnez pas un peu de bonheur dans la journée ? J’ai donc fait un bateau à vapeur sans roues ? En vérité ma distraction a l’air d’un épigramme car notre cher petit voyage annuel n’a ni pied, ni patte, ni roue pour se faire cette année-ci. Encore si nous avions le cabriolet de Yure ou Pierre avec le célèbre favori ou le hideux caircan, ce ne serait que bonheur et que joie pour nous. Maisnous ne faisons plus de ces ravissantes excursions et les cabriolets, les paysages, le bonheur tout ça n’est plus qu’une peinture ainsi que vous pouvez le voir ci-dessus.(2)
Notes : (1) Nous ignorons de quel texte il s’agit. Ce ne serait pas la première intervention de Hugo en faveur de Pradier (voir Sheila Gaudon, " James Pradier, Victor Hugo et l’Arc de Triomphe de l’Etoile ", Revue d’histoire littéraire de la France, septembre-octobre 1968, p.713-725). Lorsque le sculpteur ne payait pas la pension de sa fille Claire, le poète y suppléait : son rôle de père vis-à-vis de l’enfant de Juliette devait s’affermir avec le temps.
(2) Juliette a dessiné dans sa lettre un cabriolet attelé à un cheval, qui passe entre les arbres. Un homme et une femme flanquent le cocher. (voir le fac-similé)
[/size]
ÇáÑÌæÚ Çáì ÃÚáì ÇáÕÝÍÉ ÇÐåÈ Çáì ÇáÃÓÝá
https://errachidia.ahlamontada.com
Nourdinne:stito
Admin
Admin
Nourdinne:stito


ÚÏÏ ÇáÑÓÇÆá : 726
ÇáÚãÑ : 31
Localisation : Errachidia
ÊÇÑíÎ ÇáÊÓÌíá : 22/06/2007

VICTOR HUGO Empty
ãõÓÇåãÉãæÖæÚ: ÑÏ: VICTOR HUGO   VICTOR HUGO EmptyÇáÃÍÏ 7 ÓÈÊãÈÑ 2008 - 2:23

size=12]

Lettre de Victor Hugo à sa femme. Bruxelle 18 août - Lier. 19 août (1937) BNF, Manuscrits. Dans cette lettre, le poète décrit et dessine le Beffroi de Mons :

"Figure-toi une énorme cafetière flanquée au-dessus du ventre de quatre théières moins grosses. Ce serait laid si ce n’était grand. La grandeur sauve. Autour de ce genre de clochers imagine des places et des rues irrégulières, tortues, étroites souvent, bordées de hautes maisons de brique et de pierre à pigeons taillés du quinzième siècle et à façades contournées du seizième, tu auras une idée d’une ville de Flandres. ( ?) De temps en temps un carillon ravissant s’éveillait dans la grande tour (tour des théières).

[/size]
ÇáÑÌæÚ Çáì ÃÚáì ÇáÕÝÍÉ ÇÐåÈ Çáì ÇáÃÓÝá
https://errachidia.ahlamontada.com
Nourdinne:stito
Admin
Admin
Nourdinne:stito


ÚÏÏ ÇáÑÓÇÆá : 726
ÇáÚãÑ : 31
Localisation : Errachidia
ÊÇÑíÎ ÇáÊÓÌíá : 22/06/2007

VICTOR HUGO Empty
ãõÓÇåãÉãæÖæÚ: ÑÏ: VICTOR HUGO   VICTOR HUGO EmptyÇáÃÍÏ 7 ÓÈÊãÈÑ 2008 - 2:30



[size=7]Extrait de lettres :
Balthus, correspondance amoureuse avec Antoinette de Watteville
28. (Paris, 24 mai 1933) Balthus à Mlle Antoinette de Watteville, 29 Monbijoustrasse, Berne, 4, rue de Fustenberg, Paris VI

Mercredi soir Baby dear,
Mais c’est demain ta fête ! - et ne sachant pas trop sur quel terrain je m’avance, ni dans quel plat je vais mettre les pieds, je m’avance vers toi avec une certaine précaution qui tient de l’anxiété, avec mon panier plein de souhaits et de v ?ux auxquels ma tendresse donne un certains poids. Néanmoins l’hommage de l’humanité à la plus délicieuse créature, serait incomplet si je venais y joindre le mien. J’arrive donc moi aussi, mon cher Ange, te souhaiter avec passion du bonheur, de la joie, fermement convaincu que la vie n’oserait se montrer injuste avec toi - non sûrement pas avec toi. ( ?) Je ne puis résister à l’envie de te raconter l’étrange rêve que j’ai fait l’autre nuit. Ce récit, et ceci est important, est rigoureusement exact, sans quoi il perdrait toute sa valeur, et il me semble que tu sauras en apprécier la profonde et très étrange poésie ! Cela se passe au Luxembourg (c’est notre Hyde Park). Je me dirige vers le bassin où des enfants font naviguer des bateaux à voiles. Tout à coup je te vois, toi bébé, comme toute petite fille mais avec une très grosse tête, courant avec un cerceau autour du bassin. Je t’appelle mais tu disparais dans la foule qui subitement se presse autour du bassin, attirée par un étrange spectacle : le bassin est maintenant peuplé par une douzaine de cachalots (c’est une espèce de petite baleine très féroce) dont on admire les précieux ébats. D’ailleurs, ils s’approchent du rebord du bassin et on peut les caresser : alors ils tendent l’échine comme des chats. Moi aussi j’en caresse un, sur quoi il happe ma manche et sort de l’eau en se secouant comme un chien mouillé. Il y a là comme par hasard des cabines de bains. Le cachalot m’explique son cas, il s’exprime ainsi en anglais : " My name is Reavy, and that is a Dutch name, but as a matter of fact, I’m Scotch. If you want too see me, just call me"(1). Puis il retourne se plonger dans l’eau. - je m’en vais un peu triste quand à ma grande joie je te vois de loin, mais sous la forme actuelle (tu portes une robe rouge) bras dessus, bras dessous avec une hyène et un renard. Je reconnais l’hyène aussitôt, une vieille connaissance, et, devisant gaiement, nous nous dirigeons vers une pelouse. Là, en une ravissante pyramide, se trouvent disposés en éventail les cercueils de morts de la grande guerre formant la base de la pyramide, les couvercles en biais (comme ceux des dattes muscades chez les primeurs) découvrant les cadavres. Le sommet de cette pyramide lugubre est composé de cercueils d’enfants où la même disposition des couvercles permet d’entrevoir des nouveaux-nés en décomposition. Au pied de cet agréable monument, des mères et des veuves éplorées se livrent à la plus idiote, à la plus impudique douleur. Puis une atroce pestilentielle odeur de pourriture nous empêche d’approcher. Alors, ô horreur, l’hyène subitement s’agite, s’excite puis s’arrache à nos bras et se précipite sur le funèbre ensemble. Et je me rappelle que l’hyène se nourrit de cadavres ! Nous nous jetons à sa poursuite pour éviter une pénible catastrophe - mais je me réveille en riant aux éclats.
Goodbye darling


[/size]
ÇáÑÌæÚ Çáì ÃÚáì ÇáÕÝÍÉ ÇÐåÈ Çáì ÇáÃÓÝá
https://errachidia.ahlamontada.com
Nourdinne:stito
Admin
Admin
Nourdinne:stito


ÚÏÏ ÇáÑÓÇÆá : 726
ÇáÚãÑ : 31
Localisation : Errachidia
ÊÇÑíÎ ÇáÊÓÌíá : 22/06/2007

VICTOR HUGO Empty
ãõÓÇåãÉãæÖæÚ: ÑÏ: VICTOR HUGO   VICTOR HUGO EmptyÇáÃÍÏ 7 ÓÈÊãÈÑ 2008 - 2:31

41. Jeudi 31 aout (1933) Balthus à son père (Eric Klossowski) (1) Mon cher Pips,
Brietbach (2) est venu me voir avant-hier mardi, tu imagines combien j’attendais avec anxiété de tes nouvelles, et dieu merci, celles qu’il apportait n’étaient pas trop mauvaises. Mon cher Pips, combien j’ai été angoissé de te savoir dans cet état, condamné à ne pouvoir pas travaillé- espérons que ça va passer bien vite ! Et heureusement que tu es entouré de quelques bons amis. J’ai eu également la carte d’Udhe (3), que tu auras sûrement trouvé bien abattu aussi, le pauvre. Brietbach n’a pu amener Green (4) cette fois-ci, celui-ci n’ayant pas été libre ; c’est dommage car je crois que si mon travail l’intéresse il pourrait être très utile pour moi. Ju t’a-t-il parlé de mes dernières toiles ? Ce sont, un nu debout grandeur nature (5)(qui est fini depuis un certain temps) et que j’ai failli vendre. L’affaire paraissait conclue quand au dernier moment le monsieur s’est désisté (genre de déception affreusement désagréable) - l’autre, également une toile de grand format, représente une jeune fille assise sur le rebord de ma fenêtre avec la vue sur les maisons de la cour. Elle fait un geste d’effroi comme si elle était surprise par l’approche de quelque épouvantable danger.() L’épouvantable danger, pour moi, c’était de tomber dans l’illustratif - mais il n’en est rien. La jeune fille, qui est une petite Péruvienne excessivement laide, mais une de ces laideurs pleines de poésie enfantine, porte un costume assez fantastique et sans époque, et tout le personnage offre un contraste très étrange avec l’entourage assez banal mais qui, par la vertu même de ce contraste, prend un côté insolite et assez angoissant. le tout est assez curieux, l’atmosphère, peut-être, d’un conte de Sade, ou très " greenienne ", selon Breitbach, qui s’est mis tout à coup à apprécier, sinon à aimer ma peinture, au point de retenir un de mes futurs tableaux en me signant un chèque de 300 francs comme avance - geste que je suspectai d’abord comme geste d’amitié, mais qui, affirmait-il, n’était que le désir réel de posséder une de mes ?uvres - ceci est bien touchant. ( ?) Je souhaite de tout mon c ?ur que tu guérisses bien vite, et je t’embrasse très fort, ton Balthus
ÇáÑÌæÚ Çáì ÃÚáì ÇáÕÝÍÉ ÇÐåÈ Çáì ÇáÃÓÝá
https://errachidia.ahlamontada.com
Nourdinne:stito
Admin
Admin
Nourdinne:stito


ÚÏÏ ÇáÑÓÇÆá : 726
ÇáÚãÑ : 31
Localisation : Errachidia
ÊÇÑíÎ ÇáÊÓÌíá : 22/06/2007

VICTOR HUGO Empty
ãõÓÇåãÉãæÖæÚ: ÑÏ: VICTOR HUGO   VICTOR HUGO EmptyÇáÃÍÏ 7 ÓÈÊãÈÑ 2008 - 2:48

Si vous voulez lire encore des littres vous pouvez regagner ce site click ici
ÇáÑÌæÚ Çáì ÃÚáì ÇáÕÝÍÉ ÇÐåÈ Çáì ÇáÃÓÝá
https://errachidia.ahlamontada.com
 
VICTOR HUGO
ÇáÑÌæÚ Çáì ÃÚáì ÇáÕÝÍÉ 
ÕÝÍÉ 1 ãä ÇÕá 1

ÕáÇÍíÇÊ åÐÇ ÇáãäÊÏì:áÇÊÓÊØíÚ ÇáÑÏ Úáì ÇáãæÇÖíÚ Ýí åÐÇ ÇáãäÊÏì
zakimath :: Lycée sijimasa errachidia :: le français :: les auteurs-
ÇäÊÞá Çáì: